A nous les petites anglaises (pleased to meet you, hope you guess my name...) L'autre jeudi, on a lancé ADLERTAG (le jour de l'aigle, c'est pas moi qui l'ai inventé). C'est comme ça, on en parle, on en parle, et puis un jour, on se lance et on envahit l'Angleterre. Enfin, on acquiert la maîtrise du ciel et ensuite, on décore le palais de Westminster de jolies croix noires.
- Yvain, Gauvain, vous allez voler dans la Luftwaffe.
- Whouhou ! Trop classe !
- Et, comme il s'agit de votre première mission à Wings of Glory, je vais vous donner quelques conseils de base...
- Monsieur l'Aigle, est-ce nous avons le droit de boire du cidre dans nos appareils ?
- Quelques conseils de base concernant le combat aérien... Bon, je ne vous rappelle pas les principes sur les munitions, le soleil, le fait de rester en formation ou le tir de déflexion...
- La défléxion, c'est pas quand on a super mal à la gorge et qu'on a du mal à avaler sa salive ?
- ....
- Non, je crois que c'est tout ce qui est en rapport avec la trigonométrie euclidienne, c'est pas ça ?
- Oui... bon, c'est pas grave. Vous allez voler derrière moi et on verra bien comment ça se passe.
Arrivent donc au-dessus de la plage de Brighton Beach, l'Aigle (avec son fidèle 110), Gauvain (avec un Dewoitine 520 aux couleurs de Vichy) et Yvain (avec un 109). En face, le Bee Gees Squadron aligne 3 magnifiques spitfire Mk II (avec Merlin, l'enchanteur des nuages, l'éperonneur de Manchester et une WAF plutôt spécialisée dans la prise de photos pour mettre en valeur la campagne anglaise).
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- Monsieur l'Aigle, je crois avoir repéré des aéroplanes aux intentions quelque peu belliqueuses.
- Mais, bougre d'idiot, ce sont des indianners, il faut leur tirer dessus !
- Je m'en voudrais de leur donner un prétexte pour relancer la question du Brexit.
- Vous allez les aligner, nom de nom ? Ils volent comme des andouilles en formation par 3 en plus !
- Mais un tir sur ces appareils au camouflage bigarré ne nous expose-t-il pas à subir en retour des représailles armées de leur part ?
- Mais à la fin, on s'en fout ! C'est la guerre, tirez, c'est un ordre !
Bref, grâce aux extraordinnaires qualités de maniablilité de son 110 (dont on ne soulignera jamais assez le mélange de nervosité et d'élégance), l'Aigle abat un Spit (rest in peace, Jim Parkinson, ça t'apprendra à prendre autre chose qu'un Airco DH2) et en achève un second (un animal blessé, qui volait que d'une aile... il faut savoir faire preuve de compassion).
Malheuresement, au cours d'un échange de tirs confus, Yvain doit poser son 109 sur le terrain en gazon du lawn tennis club de Beddingham (où les volontaires de la Home Guard se présentent les mains levées autour de son appareil en demandant s'ils vont être internés en Bavière ou en Silésie). Mais, good news (comme on dit au pays du cheddar) les triplettes de Liverpool se réduisent au baroud d'honneur de l'éperonneur de Manchester (désormais surnommé Lone Wolf), à 1 contre 2. Pour lui, la fin est proche !
- Prends ça, vil volatile germanique !
- Oh l'autre ! De la peinture métalisée toute neuve de chez Daimler-Benz ! Mais ça va pas bien là-dedans... On respecte le travail des artisans !
- Anarchy in the UK ! Je respecte rien, moi ! No future ! Tu connais l'histoire de la Twingo qui cartonne une Mercedes ?
Et, fidèle à sa technique de prédilection, l'éperonneur de Manchester vient percuter le parechoc avant du 110.
- Monsieur l'Aigle, je distingue devant moi un ensemble confus de cocardes de toutes les nationalités.
- Evidemmment, espèce de crétin, l'autre débile m'a percuté !
- Monsieur l'Aigle, je me demande s'il n'est pas malgré tout plus judicieux pour moi d'ouvrir le feu.
- Yvain, rélféchissez bon sang. Si vous tirez maintenant, vous allez toucher l'Anglais, d'accord, mais vous allez aussi me toucher moi, votre supérieur hiérarchique direct...
- Bon, je vais faire un appel de phares, alors... ah mince, je me suis trompé de bouton, c'était mon canon de 20mm...
Et, dans un bouquet final festif comme un 14 juillet, le spitfire explose (et 1, et 2, et 3 zéro ! Comme on dit dans le monde du fair-play et du ballon rond) et le 110 encaisse relativement bien ce tir ami mains néanmoins perfide.
- Vous savez, Yvain. Pour ce que vous venez de faire, je devrais vous faire fusiller.
- Monsieur l'Aigle, il s'agit d'un regrettable malentendu...
- Un malentendu de calibre 20, oui ! Sans déconner, ne refaîtes jamais ça ! Déjà que votre avion avec ses machins tricolores, je me suis retenu de pas l'aligner pendant toute la partie...
- Je suis désolé, monsieur l'Aigle.
- C'est pas grave... On rentre à la maison... So if you meet me, have some courtesy, have some sympathy... and some taste...
- Whouhou ! Whouhou !