Salut,
Voici le compte rendu de la partie du 16/10/2020.
Nous étions en patrouille avec Goago un peu à l'Ouest de Newhaven dans le Sussex. Il commençait à être assez tard dans l'après-midi, le ciel était dégagé et nous étions à environ à 6000 pieds en début de patrouille. Goago était sur un Hurricane et moi sur un Spit.
Mon leader attire mon attention sur deux points à 12h00. Nous avons le soleil dans le dos et le contrôle ne nous signale pas d'appareils à nous dans le secteur. Rapidement, on comprend que ce sont deux bombardiers ennemis en approche. On ne réfléchit pas trop et on décide de se les faire...
On avance à fond moteur, chacun sur sa cible. D'après mes souvenirs des photos du renseignement, j'aurais affaire à un Ju 88 et Goago à un Dornier. On se rapproche vite, nous faisons sauter la sécurité de nos mitrailleuses. Notre excitation est à son comble. Les tirs partants des bombardiers nous font comprendre qu'ils nous ont repéré. Trop tard pour eux, nous sommes dessus.
Je l'ai touché mais j'ai été gêné par un tir bien ajusté du tireur de nez du bombardier. Ma pression d'huile chute et la température moteur monte, le régime moteur fait un bruit bizarre, quelque chose ne va pas. J'ai été touché au moteur. Je réduis les gaz et écoute. Le régime se maintient. La pression d'huile se stabilise ainsi que la température. Je vais rester en vitesse lente et amorce un virage vers la gauche. Je ne pense pas lui avoir fait grand mal.
Goago hurle dans son micro qu'il a avoiné sévère le sien. J'ai pas bien vu son tir, trop préoccupé par mon moteur.
On tourne l'un vers l'autre pour entamer la poursuite.
Nous commençons la poursuite. On commence à s'inquiéter de ne pas voir les bombardiers beaucoup modifier leurs trajectoires. "Ca sent le largage" dit Gaogo. "Ouais, c'est clair" "Control to Sparow 1 and 2, Stop speaking french." Ah voila qu'on se fait reprendre en pleine action. Le formalisme de la RAF... Je m'approche par le flan de mon Ju, hors d'angle de sa mitrailleuse dorsale et tire.
Je vois les mitrailleurs à l'arrière s"agiter frénétiquement. Ils doivent donner des indications à leur pilote pour s'aligner sur moi. Normal. On les poursuit en tirant.
Nous tirons presque en continu. Goago est meilleur tireur que moi. Je prends cher.
Mon pare-brise vole en éclat et mes lunettes se fendillent. Je suis touché à la tête mais décide de m'accrocher. Gaogo signale sur le sien "Bomb bay open on the Dornier". Je sens bien qu'il stresse que le bombardier puisse lâcher sa bombe avant qu'il l'ait descendu. Pour ma part, j'arrive à me coller dans la dérive du Ju et ses tirs sur moi cessent.
Horreur, le Dornier lâche ses bombes. C'est sur la petite usine derrière la ville.
"Bombs away!"
Gaogo le termine et je ne parviens pas à abattre mon Ju avant qu'il ne lâche aussi les siennes.
Malheureusement pour nous, les bombes du Dornier s"écrasent avec un précision diabolique en plein sur l'usine que nous tentions de défendre. Les bombes du Ju touchent aussi mais avec moins de succès.
Nous terminons le Ju mais nous rentrons un peu amer à la base. Nous aurions préféré fêter ces deux victoires en ayant réussi à empêcher le bombardement. Goago regrette de ne pas avoir fait un Imelman tout de suite après son premier tir. Il aurait pu être plus vite sur son bombardier. Pour ma part, je me fais la réflexion que j'aurais pu faire un Split S, même avec mon problème de moteur, ce qui aurait permit la même chose.
Ce sera une leçon à méditer pour la prochaine fois. De toutes manière, avec le vent qui s'engouffre dans mon cockpit et ma blessure à la tête, il est temps de rentrer.
Merci à Goago pour cette super partie!