Oula !
ça en fait des sujets abordés d'un coup !
Guynemer, le plus célèbre pilote à l'époque, était bien placé pour faire part de remarques constructives afin de faire évoluer un appareil...
Les Spad XII et XIII sont le fruit de ce travail d'amélioration du Spad S.VII.
Bien évidemment, les grandes firmes avaient pour but de produire les avions les plus performants (et aussi les plus faciles à construire) et les Etats-major des différentes nations avaient celui de pouvoir bénéficier des meilleurs avions et en le plus grand nombre possible.
Ainsi, on a vu toutes les nations alliées acheter continuellement et en grand nombre des modèles étrangers adaptés à leur vision de la guerre aérienne du moment.
Les Français, précurseurs dans le chasseur monoplace ont ainsi vendu moteurs et appareils à toutes les autres nations. Les Anglais, spécialistes du biplace ont eux aussi fourni les autres nations (France incluse). Les Italiens, ont longtemps été les seuls à produire des gros bombardiers...
Contrairement aux Alliés, les forces de l'Axe ne présentaient pas les mêmes garanties concernant le nombre d'avions (et de moteurs) qu'ils pouvaient produire. Dans cette course, ils produisirent une multitude de modèles différents sans toujours avoir eu le temps de les tester efficacement... Toutefois, certains modèles tels que les Albatros D.III et D.V ont combattu sur quasiment tous les fronts.
Certains modèles tel que le Nieuport 28, le Caudron R.11 (ou le Morane Saulnier AI), bien que performants et très appréciés de leurs pilotes ont été remplacés par d'autres.
Il ne faut pas y voir (uniquement) le résultat d'une guerre économique entre grandes firmes pour l'obtention d'un marché. A la fin de la guerre, l'Etat français a fait le choix (qui s'est révélé déterminant pour la victoire) de standardiser au maximum sa production d'armes. Tout comme le Spad XIII, le Bréguet XIV, le char Renault FT-17 a été produit en très grand nombre (3700 en 18 mois), les Alliès "submergèrent" l'Allemagne grâce à cette manne incroyable à un coût relatif.
Le revers de la médaille est que la France prit un retard considérable à reprendre les recherches et à perfectionner son armement, tant elle possédait de ces joujous après la guerre.
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"Quand on met le moteur en marche, je fais un signe aux camarades...
On fait tous ça, un petit signe, je l'ai vu. La poignée de main de l'aviateur... Une manière d'au revoir...
Mais ils ne comprennent pas que je leur dis peut-être adieu."
Georges Guynemer