Après réception de ces grosses bestioles, je me demandais si les scenarii étaient vraiment utiles/intéressants, tout comme ces gros avions, à vrai dire.
Eh bien, après une belle et grande partie, plus de doute là-dessus, c'est de la bombe, bébé !
Non, sans rire, le scénario que l'on a joué était franchement excellent, et loin d'être facile pour le camp allemand.
Le placement présenté par le scénario (comme pour la plupart des scenarii, d'ailleurs) n'est pas forcément très clair à la première lecture. Chaque mot est bien à prendre en compte. La présentation d'un schéma ne serait pas du luxe, et je pense que je m'en occuperai un de ces jours, ça pourrait être utile.
1ere partie du scénario :
Les alliés sont en infériorité numérique. Les allemands alignent deux appareils (à choisir dans une liste prédéterminée) et du gros Staaken et ses multiples mitrailleuses. On sent bien que ça va être chaud pour les rosbifs.
Il faut bien penser que le scénario se joue en trois parties. La première, le Staaken progresse vers Londres, accompagné de deux escorteurs. Puis, dans la deuxième partie, le Staaken est seul face à la défense aérienne anglaise. Dans la troisième, si le Staaken est toujours en état, il fait le chemin inverse pour rentrer aux bercails.
Mais voilà, les avions du premier scénario seront utilisés pour le troisième scénario (pas ceux du deuxième).
Les allemands se placent sur leur bord de leur table, alors que les anglais choisissent de se placer sur les côté de la table (de chaque côté dans notre cas).
Bon, bref, le Staaken part de loin, accompagné de ces deux potes et deux pilotes anglais insensés pensent pouvoir venir à bout de ce monstre des airs.
Notre cher Monse, en bonne tête brûlée digne de Papy Boyington, décide de foncer dans le tas. Là il se retrouve face à la mitraille de mon biplace (pile-poil dans son angle mort, gniark gniark gniark !
) et se fait arroser copieusement (voir deuxième photo). Bien que dans l'angle de tir avant du Staaken, le biplace anglais est trop éloigné de celui-ci pour subir son courroux. Bref, l'appareil est criblé de balles.
Regardez-moi la testasse ravie de Taybo se délectant du sort prochain et funeste de Monse ^_^
Il passe quand même et se retrouve alors face à trois des mitrailleuses du Staaken et à mon biplace pour lequel j'avais bien pensé à effectuer un virage serré pour prendre l'anglais par l'arrière.
Le biplace de Monse prend feu et s'écrase au tour suivant.
(Je rappelle la règle spéciale pour Monse qui a la facheuse habitude de tirer "Explosion" à chaque fois qu'il tire sa première carte de dégâts ! Nous avons aussitôt retiré la carte Explosion! - mais bon, il va falloir l'utiliser un jour quand même, hein, on est pas en tournoi ! ;-)
- Monse a écrit:
- - la plongée forcée aurait pu être utilisée pour limiter les effets du feu sur le Bristol en début de partie (livret WOG Règles & Accessoires p16)
Oui et non, en fait. Je dis ça, car j'avais expliqué à ce moment là des possibilités pour le biplace de se sortir d'un tel engrenage de problèmes (dont le feu en plus de la blessure sur le pilote...). Malheureusement, l'anglais a tiré une carte avec assez de dégâts pour que l'appareil s'écrase à la fin du même tour où il a pris feu.
Un peu plus tard, j'avais expliqué une nouvelle fois les règles de feu lorsque le Staaken pris feu. Mais je rappelle que les multimoteurs ne peuvent pas effectuer de Plongée Forcée (voir page 28 du livre de règles)
Pendant que Taybo s'est mis en tête d'aller visiter la campagne, et après une erreur de manœuvre de ma part, le Triplane se retrouve libre d'attaquer le Staaken par l'arrière.
Là, on a dû décortiquer les règles, car ce foutu Staaken n'a pas d'angles morts ! (quand on vous dit que c'est un monstre !)
- Monse a écrit:
- - les postes de tir sur l'aile supérieure du Zeppelin Staaken ont un arc de tir limité pour les cibles à la même altitude et à altitude inférieure (tout comme les 2 mitrailleuses arrière du fuselage). En fin de 1ère manche, la mitrailleuse d'aile côté droit n'aurait pas dû faire feu sur le Triplane situé à gauche du Zeppelin, les 2 avions étant à altitude égale (bien que cela n'aurait pas modifié la suite des événements).
Alors, là erreur, mon cher Monse. La mitrailleuse d'aile à droite pouvait bel et bien tirer sur le Triplane (ce qu'elle n'a pas hésité à faire). La mitrailleuse du fuselage de droite, par contre, ne pouvait pas tirer à cause de son angle de tir limité, et elle n'a pas tiré sur le Triplane (jamais de la partie en fait).
Voir angles de tir dans le livret du Staaken, en page 3.
Le Staaken n'a pas d'angle mort à proprement parlé (pas de ligne noire sur son socle). Il peut effectuer des tirs d'après un peu partout. Je vous explique.
Attention, soyez attentif !Si l'ennemi se trouve à altitude équivalente ou inférieure,
les mitrailleuses du fuselage (celles qui sont près de la queue) on un angle de tir limité (environ 60° de chaque côté)
Si l'ennemi se trouve à altitude supérieure, leur angle de tir passe à 180°. Autant vous dire qu'il va vous falloir serrer les fesses dans ce cas !
Pour les
mitrailleuses des ailes :
Si l'ennemi se trouve à altitude équivalente ou inférieure, elles tirent sur un angle d'à peu près 170°.
Si l'ennemi se trouve à altitude supérieure, cet angle passe à ... 360° (!!)
La
mitrailleuse avant, quant à elle, possède un angle d'environ 200° et ne peut pas tirer derrière (cela va de soi !)
Revenons à nos moutons.
Le Triplane se trouvait dans l'angle de tir d'une de ces mitrailleuses (les deux des ailes, et une du fuselage). En fait, l'angle mort est déjà pris en compte dans leur angle de tir.
Pensant alors qu'il y avait un angle mort pour le Staaken, celui-ci n'a pas tiré durant une manœuvre. Ce qui n'a pas eu véritablement d'incidence sur la partie, vu que le Staaken a vu ses trois mitrailleuses s'enrayer toutes au même moment lors de la manœuvre suivante ! Au final, le Staaken aura oublié de tirer une seule fois, mais bon, vu le résultat de la deuxième partie du scénario 2, que le Triplane ait été mis à terre ou non, ça n'aurait rien changé ! (et puis l'action du Triplane était si chevaleresque, que ça valait le coup de laisser tout ça en l'état !)
Le Staaken malgré une petite manœuvre de dernière minute a réussit à atteindre le bord de table, ce qui a mis fin au scénario.
Pour cette première partie, le Staaken a subit moult mitrailles et dégâts (ouch!). Le deuxième scénario allait être tendu car il allait se retrouver seul face à la défense acharnée anglaise.
Vu que notre camp se retrouvait avec un seul appareil, je laissais les commandes du Staaken à Taybo pour revêtir les habits d'arbitre.
Les appareils étaient très éloignés les uns des autres, ce qui a permis au Staaken de se positionner pour ses futurs bombardement.
Taybo a lâché la purée un peu trop tôt et les premières bombes ont raté leur cible. Il ne restait qu'une seule bombe qui, elle, a fait mouche !
La défense anglaise, après avoir bien appris du premier scénario, crible le Staaken esseulé, et celui-ci prend feu.
Taybo tenta vainement de rejoindre ses lignes, mais le feu embrasa le Staaken et celui-ci s'écrasa.
Fin du film !
La perte du Staaken annule le troisième scénario.
Nous comptons les points :
Allemands :
12 points pour un appareil abattu
12 points pour la destruction d'un objectif
Anglais :
36 points pour la destruction du Staaken
36 à 24, Victoire des Anglais (qui n'auront perdu qu'un appareil et une usine de chaussures !)
Bref, excellente petite partie qui sera bien plus rapide et tendue la prochaine fois. Les règles ne sont pas très compliquées en soi, mais il faut une partie pour correctement les maîtriser. La prochaine fois, je suis sûr que ce sera encore plus tendu !
Nous n'avons pas utilisé les règles spéciales de feu (Optionnelles) pour les Géants. En fait, nous n'avons même pas eu le temps de les voir, le Staaken s'étant désintégré juste après avoir pris feu !
- Staaken a écrit:
- - les avions multimoteurs ne sont pas concernés pas l'interruption de tir et conservent leur bonus de visée même si ils ont été touchés (WOG R&A p19).
Oui, nous avons oublié ce petit point de règles
(voir page 29 du livre de règles Interruption - et non page 19)
Fort heureusement, cela n'a pas eu vraiment d'incidence, les appareils anglais lors de la deuxième ayant eu un peu plus de chance pour une fois sur le tirage des cartes !
Donc, moi je dis : À quand la prochaine !
(et encore merci Taybo pour ton accueil chaleureux et tes pâtes aux olives ^_^)