Je viens de trouver ce témoignage que je trouve très intéressant sur les missions de nuit :
Le commandant Gignoux témoigne : «Quand on y pense, on avait vraiment peu d'entraînement puisque je suis parti pour mon premier bombardement de nuit avec en tout 53 heures de vol. Évidemment si j'avais eu une panne à ce moment-là ... On y voit rien quand on commence à voler la nuit mais rien de rien, on ne voit qu'un trou noir en-dessous de soi. On voit les feux du terrain [...] On était assez peu, surtout au début [...] À partir du 8e ou 9e bombardement, j'ai commencé à suivre ma route seul, je me suis très bien débrouillé mais, au début, on ne voit absolument rien. [...] On note sa boussole, on note son temps, on sait qu'on a fait 15 km en 8 minutes par exemple. L'objectif est à 50 km : si vous n'arrivez pas à vous guider du point de vue de la visibilité du sol, vous arrivez quand même à savoir à peu près où vous êtes et à ce moment-là vous tâchez de regarder l'objectif qui est souvent éclairé, qui est souvent très caractéristique : c'est une gare, une voie ferrée, une usine. Maintenant à dire qu'on prend de l'expérience ... On arrive à voir le sol. J'ai pu emmener des camarades à qui j'ai fait voir comment se diriger. [...] La seule façon qu'avait l'ennemi de nous repérer c'était le son ; très peu d'avions étaient descendus. Notre grand danger était la panne : le moteur du Voisin Peugeot 220 avait des pépins. J'ai eu moi-même plusieurs pannes sur Voisin et c'est là que j'ai risqué le plus. »
_________________
Toujours plus de dentsCitation de Lord Bear Bearington lors de l'attaque du train de Liège.
Rejoignez les Etrons Volants, et entrez dans le classement des pilotes légendaires!
http://assoc.orange.fr/etronsvolants