Espérée de longue date, une rencontre ludique inédite réunit deux vétérans du Cirque Volant (l’un par l’âge, l’autre par la longévité sur le forum), pour un affrontement germano-belge.
- Côté belge, un
RAF RE8 biplace, escorté d’un
Sopwith Camel, est chargé d’une reconnaissance photographique au-dessus du cabaret “Chez Lulu”, pour tenter de rapporter un cliché d’une troupe de danseuses teutonnes. Avec
Tiopepe à la manoeuvre.
Pour réaliser la photo, le biplace doit survoler le gros batiment au centre du tapis en effectuant un décrochage à une altitude 2 ou 3.
- Chargés de préserver la tranquillité des artistes, un
Albatros DVa et un
Pfalz DIIIa sont dépêchés au-dessus du All Woman’s Land, sous la direction de
Monse.
Tous les avions commencent à l’altitude 3.
Première mancheDès le début, le Camel se porte au devant des deux agresseurs à croix noires qui manoeuvrent avec discipline et sans fantaisie.
Première passe d’arme entre l’Albatros DVa et le Camel avec pour conséquence visible un dégagement de fumée pour ce dernier.
Le Pfalz embroche consciencieusement le RE8, action sanctionnée par le tirage d’une carte dégât C pour chacun (et pourtant on avait convenu de jouer avec l’altitude).
Les siamois allemands poursuivent leur danse parallèle avec un Immelman suivi d’un échange de tir entre le mitrailleur arrière du RE8 et le Pfalz qui reçoit un dégât moteur : un décrochage par tour jusqu’à la fin, handicapant pour le Pfalz dont la vitesse est la même que celle du RE8.
Une carte décrochage amène le RE8 à la verticale de son objectif.
C’est dans la boite, il ne reste qu’à rentrer non sans avoir gratifié d’un nouveau mitraillage arrière le Pfalz qui n’est pas en position pour riposter (tir consécutif, +1 point de dégât supplémentaire) mais qui se réjouit de l’enrayage de son adversaire.
Les deux avions allemands continuent leur ballet symétrique et font conjointement feu sur le Camel enfumé : chant du Cygne et coup de grâce pour le malheureux bossu qui a cumulé des dégâts élevés en ayant subi seulement 5 mitraillages.
Excités par cette première victoire, les allemands commettent une erreur de manoeuvre : à la même altitude avec des pions montée, la seconde collision du Pfalz lui est fatale (12 points perdus sur choc) et deux épaves reposent désormais côte à côte.
Le RE8 doit repartir vers son camp à l’opposé avec le fruit de sa mission et tente une manoeuvre audacieuse en virant à gauche vers le bord du tapis le plus proche, sa vitesse plus faible que l'Albatros lui permettant de tourner dans un espace plus réduit.
Mais l’Albatros assène un tir en limite de portée fatal au biplace.
Deuxième manche avions et pilotes identiques.
Bien décidé à obtenir sa photo fétiche, l’état-major belge fait décoller deux nouveaux équipages.
Pour éviter les collisions de la précédente mission, l’Albatros prend un pion montée d’entrée de jeu, son taux de montée lui permettant d'atteindre le niveau 4 plus rapidement que le Pfalz, en vue de bénéficier d'un tir avec bonus+1 contre ses adversaires au niveau d'altitude inférieur.
Correction : c'est le Pfalz DIIIa qui a le meilleur taux de montée (3) face à l'Albatros DVa (4). Valeurs mises à jour dans ce tableau.
L'issue de la partie aurait peut être été modifiée car c'est le Pfalz qui aurait changé de niveau sans percuter le RE8, le biplace conservant 6 précieux points de structure perdus lors de la collision.Irrésistiblement attirés, le RE8 et le Pfalz reproduisent le comportement suicidaire de leurs prédecessseurs.
Boum, la routine, cartes de dégâts C pour tout le monde, les deux avions étant à altitude 3 sans pion montée.
Le RE8 programme une ligne droite au lieu d’un décrochage et manque sa prise de vue. Une nouvelle approche est à réaliser.
Le Camel s'éloigne de cette zone mal fréquentée.
.
Une situation intéressante : un Split S amène le Pfalz à l’altitude 2 et dans l’angle mort du RE8 : le biplace ne peut pas viser le Pfalz qui lui inflige un tir à longue portée à cause de la différence d’altitude.
Le RE8 peut néanmoins tirer sur l’Albatros également à longue portée (tous deux à altitude 3).
Le RE8 de retour vers l’objectif est visé par l’Albatros désormais à l’altitude 4 (bonus de tir +1).
Le biplace riposte sur les 2 avions allemands par ses mitrailleuses avant et arrière.
Ayant expérimenté avec succès sa fameuse série de trois virages à droite à 90°, le Camel se décide enfin à participer aux réjouissances et vérifie l’efficacité de ses mitrailleuses sur le Pfalz.
L'Albatros commet sa première erreur de programmation avec un décrochage suivi d’une ligne droite (au lieu d’une carte Immelman) qui retarde sa manoeuvre de retournement (le Split S sera transformé en Immelman) : l'avion se rapproche dangereusement du bord du tapis.
Le Pfalz effectue un Immelman et exprime sa rancune sur le Camel au cours des manoeuvres suivantes mais sans tir consécutif.
Il subit un enrayage au 3e tir.
La phographie est prise, direction la maison pour le RE8 sans pouvoir tirer sur l’Albatros (alt 4), les socles se chevauchant.
L’Albatros et le Pfalz (qui peut tirer à nouveau) manoeuvrent pour attaquer de flanc le RE8 sur le retour.
Contre toute attente, le RE8 habilement manoeuvré par Tiopepe se précipite au devant de ses assaillants, provoque un panache de fumée sur l’Albatros par le mitrailleur arrière et prend en étau le Pfalz avec l’aide du Camel : les premières flammes orangées de la partie surgissent sur l’avion à queue jaune.
Nouvelle erreur de programmation de l’Albatros qui sort lamentablement de l’aire de jeu.
Ca chauffe à tout point de vue pour le Pfalz qui doit intercepter le RE8 avant qu’il atteigne le bord du tapis (vitesses identiques) en tirant une carte dégât A à chaque retrait de pion flamme.
Juste avant de quitter l'aire de jeu avec la précieuse photo, le RE8 effectue avec panache une plongée pour se retrouver à la même altitude que le Pfalz et tenter de l'abattre mais il reçoit 1 point de dégât par le tir du Pfalz, suffisant pour détruire le biplace.
La chance insolente du Pfalz qui a cumulé une grande quantité de dégâts 0 est finalement contrariée par le Camel qui lui donne l’estocade à la sortie d’un virage.
Bilan : un allemand survivant à la 1ère partie, un belge rescapé à la seconde.
Dans les deux parties, les photos ont brulé dans l’épave du RE8.
La gestion de l’altitude a donné lieu à d’intéressants cas de figures lors de la seconde manche (angle mort arrière du biplace, perte ou gain de pions montée avec les Split S et Immelman).
Et toujours ces erreurs de manoeuvres fatales …
Vivement la prochaine.